Originaire de Gisors, dans l'Eure, Bernard-Marie Lauté réside et travaille en Bretagne depuis plus de quarante ans.
Dès l'âge de 16 ans, il est initié à la peinture moderne par Paul Bigo et commence à esquisser quelques dessins sous l'oeil bienveillant de son père, dessinateur confirmé. Puis, il devient photographe des Musées Nationaux, avant de découvrir l'île d'Ouessant. Là, les paysages le fascinent. Il se met alors à la peinture. « Depuis cinquante ans, je retourne régulièrement sur l'île, avec mon cahier de croquis », confie-t-il.

En 1971, il s'installe près de Tréveneuc. Commencent alors de longues années d'apprentissage, ponctuées de belles rencontres : Marguerite
et Aimé Maeght ou Jean Guichard Meili, qui lui offrira une amitié de plus de vingt ans. En 1977, Guillaume Beaugé, lauréat de la Casa Velasquez l'invite en Andalousie. « J'y ai découvert l'aquarelle sous l'ardent soleil espagnol de mai et juin. »
À partir des a
nnées 80, Bernard-Marie Lauté multiplie les expositions autour de Paris. Il réalise l'ensemble des vitraux de la chapelle de la fondation Anne-De-Gaulle près de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et entre à la galerie de l Présidence à Paris. Il prend ensuite la direction des Alpes pour exposer à Thonon-les-Bains et dans huit ref
uges du massif du Mont-Blanc, puis de Turin où il séjourne chez deux peintres et graveurs.

L'artiste a aujourd'hui installé son atelier dans le calme de la Bretagne intérieure, à Pommerit-le-Vicomte. Il faut prendre un peu de recul pour comprendre un tableau de Bernard-Marie Lauté. « Je veux d'abord laisser celui qui regarde vivre ses émotions. Je peins les couleurs de notre vie, le temps qui change et se colore suivant nos humeurs, nos joies, nos doutes, nos peines. » Résolument passionné de l'image, il revient vers le cinéma en 2003. Depuis, il a réalisé sept films documentaires courts et moyens-métrages. Un huitième est en cours d'achèvement.