De Bach à Paganini

De Bach à Paganini

Récital Emmanuel Coppey, violon

 

Dimanche 30 avril à 17h, Église de Saint-Jean du Doigt 

  • Kurtag– In Nomine
  • Nicolo Paganini– Caprice n°5 
  • Jean Sebastian Bach– Partita n°2 in D minor 
  • Bela Bartok– Tempo di Ciaccona 
  • Nicolo Paganini– Caprice n°11 
  • Eugène Ysaye– Ballade
Comme un miroir dissonant, les Chaconnes de Bach et de Bartok se font face dans ce programme haut en couleurs.
Autour de la célèbre Deuxième Partita de Bach, les compositeurs hongrois Bartok et Kurtag, tous les deux profondément influencés par la musique du Cantor de Leipzig, développent un langage musical fort des accents caractéristiques de la culture folklorique magyare.`
 

 

 

Ysaye, grand violoniste et compositeur belge, s'identifie aussi à Bach en écrivant ses six sonates pour violon seul. La Ballade, sonate en un seul mouvement, impressionne par sa virtuosité et ses trouvailles harmoniques.
Comme interludes plus légers à ces chefs-d'œuvre, Emmanuel Coppey choisit deux caprices de Paganini, le redoutable moto perpetuo du caprice surnommé "Les Arpèges", puis le lyrisme mêlé aux motifs rythmiques humoristiques du onzième caprice en do majeur.

Les Vingt-quatre Caprices pour violon solo, MS 25 op. 1 sont une série de 24 capriccio, composés entre 1802 et 1817 par le violoniste et compositeur italien Niccolò Paganini, puis publiés en 1819, un des plus grands chef-d'œuvre de ce violoniste virtuose, le plus célèbre de son temps. 

 

Les Caprices (le Caprice 24 en particulier) sont des études comportant des difficultés techniques extrêmes en plus d'être nouvelles pour l'époque (pizzicato à la main gauche, grands intervalles, utilisation des doubles, triples ou quadruples cordes, superposition de mélodies, etc.). De ce fait, ils ont rebuté maints violonistes du 19ème siècle qui les ont déclarés injouables. Le Norvégien Ole Bull fut le premier à les jouer intégralement en concert. Ils sont aujourd'hui rentrés au répertoire de concert de beaucoup de violonistes, en effet au-delà du simple exercice de virtuosité, ils renferment une grande valeur artistique et musicale.

Après avoir entendu Joseph Szigeti interpréter les sonates et partitas pour violon seul (BWV 1001-1006) de Johann Sebastian Bach, Ysaÿe a eu envie de composer des œuvres pour violon seul qui traduisent l'évolution des techniques du violon et de la musique de son époque. Dans cet ensemble de sonates, il a utilisé des caractéristiques importantes de la musique du début du xxe siècle, tels que les gammes par tons entiers, les dissonances, et les quarts de tons. Ysaÿe a également employé tout au long un archet virtuose et des techniques de main gauche avancées, car il croyait que « de nos jours les outils de maîtrise du violon, en matière d'expression, de technique, de mécanisme, sont beaucoup plus nécessaires que dans le passé. En fait, ils sont indispensables, si le but est de s'exprimer sans retenue ».