Nicole Uzan, Maurice Delaistier, Shiho Nirushima

Concert ouvert aux enfants avec Francis Poulenc

Maurice Delaistier récitant, Nicolle Uzan, chant, et Shiho Narushima, piano
 

Lundi 1er mai à 16h, Atelier dans le jardin de Pont Ar Gler

- Francis POULENC : « L’histoire de Babar, le petit éléphant », texte de Jean de Brunhoff avec Maurice Delaistier, récitant et Shiho Narushima, piano.
- Francis POULENC : « La courte paille », texte de Maurice Carême, avec Nicolle Uzan, chant, Maurice Delaistier, récitant et Shiho Narushima, piano.

 

 

 

 

« L’histoire de Babar » est un mélodrame, c’est-à-dire une récitation accompagnée de musique. A vrai dire, il s’agit davantage d’interpolations de textes parlés et de musique pure (une mosaïque entre les textes) que d’une osmose. Certes, la musique est illustrative, car il s’agit de dire en images sonores l’histoire de Babar, un livre aimé des enfants. C’est d’ailleurs l’un de ses petits-cousins qui, en août 1940, demanda à Poulenc de lui jouer l’histoire au piano. Il interrompra la réalisation de ce projet pour le reprendre en 1945.
Il y a là quasiment ce que Poulenc a écrit de meilleur pour le piano, de plus sincère, de plus habilement allusif et référentiel (Scriabine, Moussorsky, Schumann), voire, comme à son habitude, auto-référentiel : ces « dix huits coups d’oeils sur la queue d’un jeune éléphant », ainsi que Poulenc surnommait, en privé, « L’histoire de Babar » (en référence irrévérencieuse aux « Vingt regards sur l’enfant Jésus » d’Olivier Messiaen) ont été créés par Pierre Bernac et Francis Poulenc à la Radiodiffusion française le 14 juin 1946.

« La courte paille » est un cycle de mélodies composées sur de charmants poèmes de Maurice Carême. Il s’agit de 7 courtes mélodies que Poulenc a écrites pour sa chanteuse préférée, Denise Duval, ou plus exactement pour qu’elle les chante à son petit garçon de sept ans. Ces « croquis » tour à tour mélancoliques et malicieux sont sans prétention. Poulenc conseille de « les chanter avec tendresse car c’est la plus sûre façon de toucher le cœur des enfants ».
Quelle est l’étymologie du mot « cycle » ? C’est un voyage sans fin. Et en effet, le dernier accord de la partition est un accord de dominante sans résolution… ce qui laisse le chemin ouvert…
Il est intéressant aussi de noter comment Poulenc composait : « il est rare que je commence une mélodie par le commencement. Un ou deux vers pris au hasard m’accrochent et bien souvent me donnent le ton, le rythme secret, la clef de l’œuvre ». Cela pourrait bien se percevoir dans « La courte paille ».

I Le sommeil
II Quelle aventure
III La reine de cœur
IV Ba, be, bi, bo, bu
V Les anges musiciens
VI Le carafon
VII Lune d’avril