Récital d'orgue Leonard Schick
Samedi 22 février 18h - Eglise de Ploujean
Extraits du manuscrit Oldham, de Louis Couperin (vers 1626-1661)
56) Fantaisie 2ème Livre (Couperin à Paris le 3e mai 1656)
57) Fantaisie sur le Cromhorne (Couperin 1655 au mois de septembre)
58) Fantaisie sur la tierce du Grand Clavier (Couperin)
60) Fugue Renversée (Couperin à paris le 15e juillet 1656)
63) Fugue sur la tierce du Grand Clavier (Couperin à Paris le 6e Octobre 1656)
Prélude
Fugue
Duo
Plein Jeu
Autres extraits du manuscrit, de Oldham Louis Couperin (vers 1626-1661):
46) Prélude Autre Livre. Grand Livre d’Orgue - "Il faut jouer cecy d'un Mouvement fort lent" (Couperin 1654)
48) Fantaisie (Couperin à Paris le 12e août 1651)
49) Fantaisie (Couperin 1654)
5 fugues tirées des Pièces de clavecin – Édition de 1689, de Jean-Henri d'Anglebert (1629-1691),
Toccata quinta du Apparatus Musico-Organisticus, (1790) de Georg Muffat (1653-1704)
La tradition d’orgue française a une histoire tout à fait particulière : à l’opposé de la musique italienne qui joue beaucoup sur les contrastes et les effets, la musique française s’est très tôt spécialisée dans les couleurs. De ce fait les instruments ont été standardisés afin que ces couleurs puissent être reproduites. C’était d’autant nécessaire qu’au milieu du 17e siècle, les compositeurs avaient tendance à spécifier certaines registrations, souvent indiquées dans le titre de la pièce. Sans pour autant gommer toutes les différences.
L’orgue de Thomas Dallam de Ploujean de 1680 est un bon exemple de petit orgue tel qu’ils furent construits en France pendant la deuxième moitié du 17e siècle. Grâce au jeu de cromorne, de voix humaine et de tierce notamment, il arrive à reproduire, malgré sa taille modeste, quelques-unes des couleurs préférées des organistes de cette époque. Thomas Dallam était le fils de Robert Dallam qui a dû quitter l’Angleterre pendant la révolution puritaine de Cromwell en 1642.
Le programme choisi permet de valoriser cet orgue très typé. La musique de Guillaume-Gabriel Nivers (1613-1714), Louis Couperin (1626-1661) et Jean-Henri d’Anglebert (1629-1691) est écrite pour des instruments d’une esthétique relativement proche de celle de cet orgue de Thomas Dallam. Johann Jacob Froberger (1616-1667) et Georg Muffat (1653-1704) étaient deux allemands cosmopolites qui ont voyagé en France et en Italie ; ils ont certainement étudié la musique d’orgue française de manière approfondie.