Les Journées de Pont Ar Gler vous propose de soutenir le travail de Jean-Luc Bourel en faisant l'acquisition de ce remarquable catalogue sur l'oeuvre du peintre, édité en janvier 2021.
Le Catalogue des peintures de Jean Luc Bourel retrace son parcours artistique à travers de nombreuses reproductions de ses œuvres.
Jean Luc Bourel est peintre et réside à Morlaix, petite ville côtière du Finistère Nord. Il y a deux ans, Julia Bourel, sa fille qui est designer matières et couleurs a commencé à travailler sur la maquette de ce futur livre. Leur objectif, concevoir un beau livre d'art, en suivant les étapes d'une vie traversée par la peinture, les rencontres, les amitiés et les voyages. Le but étant de partager ce travail pictural avec le public.
Ils ont fait un choix d'oeuvres en équilibrant le travail en couleur et celui en noir et blanc des collages, dessins et tempéras. Ils ont fait également un choix de textes d'écrivains et de poétes inspirés par cette peinture. La poésie et la littérature sont au coeur de ce travail.
Après plusieurs essais, en fonction des contraintes des imprimeurs, le format choisi est de 21 x 2 9,7 cm (à la française).Il est composé de 98 pages intérieures. L'impression est en quadrichromie.
L'imprimerie de Bretagne de Morlaix a été retenue, le prix de vente est de 27 euros (20€ pour le livre et 7€ de frais de port),
C'est un choix de Jean-Luc Bourel de proposer un prix accessible à tous, dans l'esprit du Festival qui a permis le financement d'une partie du projet, l'autre a été obtenue à partir de la plateforme participative Ulule.
Jean-Luc Bourel
Né en 1954 dans une famille de « gens de mer », Jean-Luc Bourel passe son enfance sur les hautes falaises bretonnes à Plouézec, près de Paimpol.
Autodidacte, il creuse patiemment les chemins de la lumière, éclairé par la lecture de quelques poètes et écrivains, parmi lesquels Rilke, Hamsun, Hesse, Miller, Gracq et les oeuvres des peintres romantiques allemands, G.D. Friedrich, C. Rothman et anglais, Cozens, Turner ou Palmer. D’un naturel réservé, le peintre nous invite à marcher vers Le pays où l’on n’arrive jamais d’André Dhôtel, aimanté par ses personnages qui cheminent dans un monde chaotique et jouent leur destin sur une lumière soudaine à l’horizon. Forêts marines et sombres qu’il peint en solitaire face à la mer à Locquémeau.
Son séjour d’un an en Finlande en 1985 éclaire sa palette du vert bleuté au bleu doré dans de grands paysages à l’huile.Genèse d’un monde cosmique frappé d’effroi, d’une Finlande soulevée par la proue des falaises bretonnes, cet effroi que Michel Le Bris nomme « the call of the wild – l’appel de la force, de cette force mystérieuse, à l’œuvre dans le monde et à l’œuvre en soi, tout à la fois destructrice et créatrice, (…), qu’il s’agit de maîtriser en la mettant en œuvre -sous peine d’être emporté par elle.(…) Il me semble bien que c’est à cela que s’affronte Jean-Luc Bourel – à cet appel et à cet effroi. » « Nous assistons à la naissance d’un monde pictural qui mime lui-même la naissance d’un monde. » Philippe Le Guillou. « Tant que des peintres comme lui travailleront, nos paysages ne seront pas tout à fait aveugles et nous verront encore, pour qu’à notre tour nous les voyions, nous les sauvions. » Yvon Le Men.
Un voyage en Irlande en 1988, une longue immersion dans les forêts de l’Argoat approfondissent sa recherche d’une lumière plus déliée. « Le travail de Jean-Luc Bourel s’attache, comme dans la peinture chinoise, à extraire du paysage une intuition plus qu’une représentation. Ces royaumes d’exil sont aussi des paysages mentaux, étapes d’un voyage intérieur. (…) A une certaine distance de la terre, tout se ressemble. Les nuages sont des montagnes, la mer est un ciel lointain. (…) Le peintre peint cet exil, qui est à la fois celui de l’homme face au paysage, et celui des formes qui se perdent avec le recul. » Sylvie Friedman
Il passe ensuite par une période de collages (1998-2000) : déconstruction de l’espace, lent assemblage d’architectures hautement improbables aux coutures presque invisibles, aux couleurs d’ocre-sable.
Des voyages en Chine en 2004, 2016, 2017, l’ascension des six mille marches de la montagne sacrée du Taï Shan innervent ses paysages de noirs et de blancs elliptiques, à la calligraphie fluide, lui fait abandonner la technique de l’huile pour un travail sur papier, tempéra et acrylique.
Et toujours la Bretagne dont il explore depuis 2007 la baie de Morlaix dans son atelier ouvert sur le ciel, dominant la ville. De vastes plages striées de veines ou de hautes bannières où le temps surgit circulairement alternent avec des collages en noir et blanc. Le peintre continue à capter les mouvements de la baie et les métamorphoses de ses lumières.
Cette lumière d’avant le langage…
Catherine Urien